La Villa Médicis accompagne les pensionnaires dans leur parcours post-résidence et encourage la circulation de leur travail en France à travers deux initiatives : ¡Viva Villa! et les bourses de production.
Créée en 2016, ¡Viva Villa! est une initiative portée par les grandes résidences françaises à l’étranger : la Villa Médicis (Rome), la Casa de Velázquez (Madrid), la Villa Kujoyama (Kyoto) – et depuis 2023, avec la Villa Albertine (États-Unis). Fédérées pour accompagner professionnellement leurs anciens pensionnaires, les quatre résidences ont développé ¡Viva Villa! sous la forme d’une manifestation qui essaime dans l’ensemble du réseau des institutions culturelles, théâtres, festivals, scènes et centres d’art de France métropolitaine et d’Outre-mer. L’idée ? Chaque saison, coproduire une dizaine de projets dans toute la France (expositions, concerts, performances, projets éditoriaux et …radiophoniques) qui mettent en lumière le travail des créateurs issus des quatre institutions. Cette programmation offre l’opportunité au public français de découvrir le travail qu’ils ont mené pendant leurs résidences à Rome, Madrid, Kyoto et aux Etats-Unis. Depuis 2023, !Viva Villa! investit la Gaîté Lyrique (Paris) à l’automne pour le gand rendez-vous des quatre résidences à travers des rencontres professionnelles et une programmation festive ouverte au public.
Cette exposition collective met à l’honneur les mémoires vives du centre d’art à travers un dialogue fécond entre des oeuvres d’artistes de différentes générations, au sein des espaces reconfigurés des deux usines du Creux de l’Enfer et du May. Ainsi, des œuvres de figures majeures de la scène artistique internationale côtoient celles d’artistes plus jeunes, réalisées dans le cadre de résidences à Thiers ou à travers le monde. L’exposition IN VIVO ravive des expériences marquantes du passé à la lumière des questionnements qui traversent les expressions artistiques d’aujourd’hui. Elle met en avant les forces vives du centre d’art – lieu d’engagement et de réinvention permanente – qui animent la vallée des usines depuis quarante ans.
À la suite de la philosophe Vinciane Despret dans son ouvrage Les morts à l’œuvre (2023), l’exposition Tactical Specters questionne notre rapport aux défunts et à l’héritage. Elle envisage la place qu’occupent les disparus dans notre vie quotidienne et les relations que nous entretenons avec eux par-delà leur trépas.
Cette exposition se déploie en deux lieux, 40mcube à Rennes et Mécènes du Sud à Montpellier, presque en même temps, avec les mêmes artistes. L’origine de l’exposition Elle empêche les choses de dormir est le constat d’une parole manquante, de représentations absentes, de la béance d’un trou de mémoire collectif. Et c’est le désir partagé d’y voir un espace de fiction au potentiel réel. Ici, les récits de communautés minoritaires sont réinvestis à travers des œuvres qui redonnent du souffle aux paroles silenciées.
Le festival radiophonique “La déesse aux cent bouches”, entend, en croisant les pratiques littéraire, performative, visuelle et musicale, sonder les formes plurielles de l’oralité et les divers modes d’apparition de la voix, du bruit au récit. La soirée du 8 novembre proposera des temps de rencontres et d’entretiens, des discussions croisées, l’enregistrement de nouvelles productions et des performances live retransmises en direct sur *Duuu Radio.
À l’occasion de la 7e édition du festival ¡Viva Villa!, la Collection Lambert, partenaire historique de l’événement, propose un projet transdisciplinaire intitulé TRANSFORMER.S. qui se présente comme une programmation au long cours accueillie par l’institution avignonnaise à partir du 25 mai 2024.
Pour son dernier numéro, la revue IF s’inscrit dans la saison ¡Viva Villa! 2024-2025 en proposant une édition spéciale composée uniquement d’artistes ayant participé aux programmes de résidences françaises à l’international (Académie de France à Rome – Villa Médicis à Rome, Casa de Velázquez à Madrid, Villa Kujoyama à Kyoto et Villa Albertine aux États-Unis).
Dans le cadre de la Biennale de Lyon, Alix Boillot présente deux installations en sel (L’Éternité (2) et Lacrymatoires) ainsi qu’une performance (L’Éternité (1)) qui aura lieu les 12 et 13 octobre.
Ce projet a été imaginé dans le prolongement des résidences d’Hélène Bertin à la Villa Médicis (Rome) et de Sébastien Desplat à la Villa Kujoyama (Kyoto). Engagés dans une exploration artistique des ressources du vivant, des savoir-faire populaires et artisanaux et de leurs liens aux matériaux naturels, il·elle seront accompagné·es d’une imagière, Bettina Henni, et d’une artisane spécialistedes couleurs végétales, Lola Verstrepen.Dans des allers-retours entre Rome, Marseille et le Luberon, ces quatre créateur·ices mêleront leurs sensibilités et techniques pour une production commune inédite qui sera présentée le samedi 31 août à 11h au Studio Fotokino pour le vernissage d’une exposition commune qui se déroulera jusqu’au 21 septembre.
La programmation du MAT s’intéresse à l’eau sous toutes ses formes et selon des approches sensibles, poétiques, scientifiques. Après une série de rencontres du 14 au 17 mai avec au programme des projections et ateliers ouverts à tous en collaboration avec l’École des beaux-arts Nantes Saint-Nazaire, l’École supérieure d’art et de design TALM et l’École primaire Joachim Du Bellay de Montrelais. L’exposition « Nous les vagues » explore les ressources hydriques locales avec une approche transdisciplinaire.
Grâce à un dispositif de bourses de production, la Villa Médicis soutient ses pensionnaires en co-finançant, avec l’aide de partenaires culturels, les projets qu’ils ont initiés pendant leur résidence à Rome. Penser l’après résidence est l’une des préoccupations de la Villa Médicis, dans une approche collaborative. La mise en place de ce dispositif d’aide en 2018 a permis d’associer de nombreux partenaires, créant ainsi un effet levier essentiel pour que les projets des artistes puissent voir le jour.
Commissaire d’exposition et critique d’art reconnue, Julie Pellegrin livre ici une réflexion sur les effets politiques de la performance contemporaine. Neuf artistes, qui sont autant d’amies et de collaboratrices estimées, engagent avec l’auteure des dialogues sur la façon dont le travail se mêle à la vie. L’ensemble de ces conversations s’accompagne d’un essai personnel sur les affinités entre pratiques artistiques et intérêt renouvelé pour la pensée anarchiste. Cette histoire qui commence à l’Attico, galerie mythique de Rome dans les années 1960, se déploie en divers endroits du monde dans le contexte des crises actuelles. Elle affirme la capacité de l’art à formuler de nouveaux imaginaires politiques dès lors qu’il embrasse des possibilités de vivre autrement – des manières non-gouvernables d’être et de se relier.
L’exposition, à travers les matériaux d’archive, retrace quelques chapitres de la contribution du Carrarais à ce projet long et complexe, qui l’occupa pendant plus de quarante ans (1926-1968). En y imprimant son empreinte visionnaire, Del Debbio conçut une œuvre architecturale et paysagère dans laquelle les bâtiments interagiraient avec la nature environnante, et où le marbre, dans ses multiples usages — structurels ou décoratifs — deviendrait le protagoniste d’une poétique personnelle, en équilibre entre classicisme et modernité.
Les archives d’Enrico Del Debbio, l’un des premiers fonds à avoir intégré la Collection d’architecture du MAXXI, documentent l’activité de l’architecte de 1909 aux années 1970, et en particulier sa plus grande réalisation : le complexe du Foro Italico.
Les matériaux d’archives dialoguent avec les photographies contemporaines de Begoña Zubero, spécialement réalisées pour l’exposition.
Hugo Drubay s’est lancé dans un projet visant à revisiter le vase Médicis, pièce de l’art néo-attique exposée à la Galerie des Offices à Florence. Ce vase reinventé est visible du 16 au 29 janvier 2025 chez Féau Boiseries à Paris, dans le cadre d’une exposition avec le Mobilier national et Invisible Collection.
Après avoir suivi son mari bûcheron dans la forêt, une femme s’abandonne à une vie monotone, témoin de la destruction de la nature. La passion naissante avec une étudiante bouleverse son existence : son corps se métamorphose en arbre. Inspiré des Métamorphoses d’Ovide, Like flesh, sur un livret de Cordelia Lynn et une musique de Sivan Eldar, explore la crise écologique et notre lien conflictuel à la nature. Grâce à la technologie de l’IRCAM, la compositrice déploie une forêt sonore enveloppante, via une soixantaine de haut-parleurs intégrés dans la salle, en réponse à Maxime Pascal à la tête de Le Balcon.
Cette œuvre marque l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes lyriques engagés, qui réinventent l’opéra comme une expérience sensorielle et politique. Silvia Costa, déjà saluée pour sa mise en scène de Julie de Boesmans, transforme ici la scène en un univers en mutation, amplifié par les vidéos de Francesco D’Abbraccio. Lauréat du prix FEDORA, Like Flesh fut joué pour la première fois à Lille en 2022 et salué comme un moment fort du renouveau lyrique.
Like Flesh capté en live à l’Opéra de Lille par le label b·records, paraîtra en livre-disque le 4 juillet 2025. Ce livre-disque est co-produit par la Villa Médicis.
Marion Grébert (pensionnaire 2022-2023) a fait paraître le 4 avril 2025 un livre d’essais sur l’art intitulé Pourquoi les fleurs. Un autre voyage en Italie aux éditions L’Atelier contemporain. Ce livre, aboutissement de son projet de résidence, est co-produit avec l’Académie de France à Rome – Villa Médicis et publié avec le concours du Centre national du livre.
Quiconque tente aujourd’hui de traverser la Méditerranée ou même de voyager à pied, à vélo ou à cheval le constatera : le territoire se ferme, tant sous l’effet de son aménagement physique que de la loi.
Ce mouvement s’inscrit dans une tendance multiséculaire. Depuis l’aube de la modernité, a été mise en place une interdiction progressive du droit de vagabonder et de subsister librement sur le territoire.
D’un point de vue écologique et éthique, il est pourtant vital de retrouver un monde poreux et traversable, tant pour les humains que pour les autres êtres vivants.
La notion même du droit – le nomos grec –, qui renvoie à une espace de pâturage, a été interprétée à l’époque moderne comme enclos. Mais il est tout aussi légitime de le concevoir comme espace partagé, commun.
Sous l’égide du dieu Hermès, ce recueil libre nous emmène dans les bourgs et campagnes médiévaux, sur le GR2013 à Marseille, à la villa Borghese à Rome – en écho à un essai photographique de Geoffroy Mathieu.
Le Service des Panacées fait dialoguer littérature et médecine à travers une approche pluridisciplinaire. Il invite à énoncer un « trouble » auquel il répond pendant une consultation par la prescription de livres de littérature, avec leur posologie.
Ces performances participatives nourrissent la constitution d’un dictionnaire médical de la littérature, l’écriture de fictions, mais aussi un travail de recherche autour des questions de bibliothérapie, d’impact de la lecture, de la physicalité du livre. En parallèle, Laure Limongi crée des formes plastiques (les Scarificatures, les Dagalibri montrés au Frac), des vidéos (comme les Auscultations de livres également montrées), des pièces sonores… Au Frac Sud, Laure Limongi poursuit ses recherches au cœur du Centre de documentation recherche en travaillant en particulier sur le corpus des bibliothèques éphémères. Ainsi, sa bibliographie de prescriptions s’augmente de livres de littérature issus des expositions passées. Ils seront proposés – si cela fait sens avec le trouble énoncé –, aux usagers du Frac Sud qui pourront s’inscrire en consultation- performance. Laure Limongi poursuit également pendant cette résidence son travail d’écriture et de production de pièces plastiques.
Rencontre autour de l’œuvre de Mounir Ayache, en présence de l’artiste, avec la commissaire d’exposition Anne Bourrassé et l’artiste Yasmina Benabderrahmane (pensionnaire à la villa Médicis en 2023).
Territoires hétérotopiques accrédite la vocation expérientielle du Centre alias le vaisseau qui en cette saison XENOS & INCOMMENSURABLES poursuit l’aspiration à la désobéissance épistémique.