La Villa Médicis accompagne les pensionnaires dans leur parcours post-résidence et encourage la circulation de leur travail en France à travers deux initiatives : ¡Viva Villa! et les bourses de production.
Créée en 2016, ¡Viva Villa! est une initiative portée par les grandes résidences françaises à l’étranger : la Villa Médicis (Rome), la Casa de Velázquez (Madrid), la Villa Kujoyama (Kyoto) – et depuis 2023, avec la Villa Albertine (États-Unis). Fédérées pour accompagner professionnellement leurs anciens pensionnaires, les quatre résidences ont développé ¡Viva Villa! sous la forme d’une manifestation qui essaime dans l’ensemble du réseau des institutions culturelles, théâtres, festivals, scènes et centres d’art de France métropolitaine et d’Outre-mer. L’idée ? Chaque saison, coproduire une dizaine de projets dans toute la France (expositions, concerts, performances, projets éditoriaux et …radiophoniques) qui mettent en lumière le travail des créateurs issus des quatre institutions. Cette programmation offre l’opportunité au public français de découvrir le travail qu’ils ont mené pendant leurs résidences à Rome, Madrid, Kyoto et aux Etats-Unis.
Ce projet a été imaginé dans le prolongement des résidences d’Hélène Bertin à la Villa Médicis (Rome) et de Sébastien Desplat à la Villa Kujoyama (Kyoto). Engagés dans une exploration artistique des ressources du vivant, des savoir-faire populaires et artisanaux et de leurs liens aux matériaux naturels, il·elle seront accompagné·es d’une imagière, Bettina Henni, et d’une artisane spécialistedes couleurs végétales, Lola Verstrepen.Dans des allers-retours entre Rome, Marseille et le Luberon, ces quatre créateur·ices mêleront leurs sensibilités et techniques pour une production commune inédite qui sera présentée le samedi 31 août à 11h au Studio Fotokino pour le vernissage d’une exposition commune qui se déroulera jusqu’au 21 septembre.
Dans le cadre de la Biennale de Lyon, Alix Boillot présente deux installations en sel (L’Éternité (2) et Lacrymatoires) ainsi qu’une performance (L’Éternité (1)) qui aura lieu les 12 et 13 octobre.
La programmation du MAT s’intéresse à l’eau sous toutes ses formes et selon des approches sensibles, poétiques, scientifiques. Après une série de rencontres du 14 au 17 mai avec au programme des projections et ateliers ouverts à tous en collaboration avec l’École des beaux-arts Nantes Saint-Nazaire, l’École supérieure d’art et de design TALM et l’École primaire Joachim Du Bellay de Montrelais. L’exposition « Nous les vagues » explore les ressources hydriques locales avec une approche transdisciplinaire.
Grâce à un dispositif de bourses de production, la Villa Médicis soutient ses pensionnaires en co-finançant, avec l’aide de partenaires culturels, les projets qu’ils ont initiés pendant leur résidence à Rome. Penser l’après résidence est l’une des préoccupations de la Villa Médicis, dans une approche collaborative. La mise en place de ce dispositif d’aide en 2018 a permis d’associer de nombreux partenaires, créant ainsi un effet levier pour que les projets des artistes puissent voir le jour.
L’exposition présente des œuvres de pionniers du dessin monumental et de jeunes talents. Spécialement pour Size Matters, Lise Sore crée une nouvelle œuvre. Pour ces artistes, le grand format n’est pas une sortie occasionnelle, mais une partie essentielle de leur œuvre, dans laquelle ils persévèrent malgré le tour de force mental et physique qu’elle exige d’eux à chaque fois. Le musée souhaite ainsi attirer l’attention sur l’émancipation du dessin au cours des dernières décennies et le présenter comme un formidable pendant de la peinture.
Ce colloque international célèbre le centenaire de la conférence d’Erwin Panofsky, « La perspective comme forme symbolique », avec une série de conférences et de projections qui interrogent des histoires de perspectives, de la peinture à l’intelligence artificielle, en passant par le cinéma.
Durant plusieurs mois, la compositrice et violoncelliste Séverine Ballon a réalisé des ateliers musique dans trois centres du Samusocial à Paris et Ivry-sur-Seine. De ces riches rencontres, partages et échanges, elle a enregistré de nombreux chants et chansons, et a composé une pièce pour les deux musiciennes et une bande enregistrée.
Pour sa dernière édition en partenariat avec la Villa Médicis, Académie de France à Rome, l’association Genius Loci a présenté à Paris, dans un lieu emblématique de l’histoire de l’architecture moderne, un ensemble d’œuvres « romaines » de l’artiste pluridisciplinaire Benoît Maire.
« Ma bouche était maintenant grande ouverte et dès lors mon cou s’allongea d’une façon qui me parut inquiétante et démesurée, amenant mon visage à l’orée des petites feuilles charnues, mes lèvres bientôt touchant leur glacis, mon nez respirant de près un parfum vaseux et herbacé, jusqu’à ce que j’éprouve, sur ma langue, une fraîcheur sirupeuse, un goût de verdure légèrement amère, de haricots verts crus, de persil léger.” Dans la réserve des Marais du Vigueirat, où Céline Curiol se retrouve en immersion solitaire sur une période d’un an, l’invasive jussie est partout, au point de hanter ses rêves. Au ?l de rencontres avec tout un écosystème de plantes, d’animaux, de femmes et d’hommes, c’est le paradoxe de la protection de la nature que l’écrivaine explore : pour préserver les espèces patrimoniales, les humains doivent déployer des e?orts démesurés bien loin de la spontanéité supposée du sauvage. Avec sensibilité et force, Céline Curiol raconte une expérience extraordinaire tissée d’étonnements, d’enthousiasmes, de craintes et de doutes, et interroge les concepts de nature et d’invasion qui orientent nos rapports avec tout milieu. Une épopée vers l’intime métamorphose d’une écrivaine ainsi qu’à travers une Camargue inédite, très loin des clichés touristiques, et d’autant plus attachante…
La Conférence sur l’Histoire de l’Art Féministe favorise des recherches intersectionnelles et interdisciplinaires sur la manière dont le genre et la sexualité ont façonné les arts visuels et leur étude, avec un programme de conférence conçu pour promouvoir de nouvelles recherches sur des sujets allant de l’Antiquité à nos jours et à travers le monde. Elle offre un forum aux participants pour examiner les rôles que l’art et ses acteurs ont joués dans l’information et la résistance aux inégalités historiques et contemporaines. À travers ce forum, la Conférence vise à promouvoir une histoire de l’art et une communauté académique plus inclusives.
C’est depuis 2012 que Yasmin Benabderrahmane voyage à travers les dunes de sable et les plaines de son pays natal, le Maroc, tentant, par le biais du langage visuel, de récupérer ce qu’elle a perdu au cours de quatorze ans d’absence.
La Bête est une histoire matérielle jouée entre deux mondes : celui du Maroc d’hier, fait de matières premières qui s’insinuent entre les corps, et celui du Maroc moderne, de béton et de roche.
Dans les espaces et la chair de sa famille et de son enfance, Benabderrahmane nous accompagne le long d’un chemin tortueux de détails et de textures, de mains qui façonnent, reproduisant les mêmes gestes encore et encore. Le regard de l’artiste se pose délicatement sur l’intimité du temps qui passe, sur les pierres qui gouttent, marquant irrémédiablement le destin de l’histoire marocaine.