Rebecca Digne

Rebecca Digne (1982, France) est une artiste et cinéaste basée à Paris, diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.  Elle a été résidente à la Rijksakademie Van Beelden Kunsten à Amsterdam en 2010-2011. Elle suit ensuite le programme du Pavillon, laboratoire de création au Palais de Tokyo en 2013-2014 à Paris. Elle est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome en 2018-2019. Les pièces de Rebecca Digne sont des sculptures, des performances, des installations de films et des vidéos. Ses recherches sont exploitées comme un terrain où se déploient les enjeux liés aux notions de mémoire, de perte, d’identité, de langage et de territoire. Son travail a été exposé dans de nombreux musées et centres d’art tels que : Palais de Tokyo à Paris, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Musée d’Art Moderne André Malraux au Havre, Musée des Abattoirs à Toulouse, Villa Médicis à Rome, MAXXI à Rome, MACRO à Rome, Palazzo Strozzi à Florence, Centre d’art d’Amilly, La Fondation EDF à Paris, Fondazione Memmo à Rome, Fondazione Nomas à Rome. Ses œuvres sont présentes dans de nombreuses collections telles que celles du Centre Pompidou (Paris), du Fonds Municipal d’Art Contemporain de la Ville de Paris, du CNAP ou de la Fondazione Memmo.

Projet de résidence
Le projet de résidence de Rebecca Digne en tant que pensionnaire se compose d’une série de sculptures, photographies et vidéos qui explorent la notion de mémoire que ce soit à l’échelle individuelle et à l’échelle collective. Quels sont les outils que nous mettons en place pour resister à ça perte. Pouvons-nous y échapper ? Comment la mémoire définie notre identité individuelle et collective. Comment la mémoire est un outils qui dessine notre avenir et devenir. Le film se construit par le moyen de la fiction et du documentaire.

Projet en tant qu’artiste invitée
Le temps de cette résidence est celui de l’écriture pour un premier long métrage documentaire qui va se dérouler entre Florence. Le film est un double portrait de Paola et de son fils Gorky. Paola est une militante d’extrême gauche des années 70, créée au début des années 90 avec un groupe de camarades une coopérative sociale Les Roses, nichée au cœur d’un petit village de Toscane. Ce centre, construit sans aucune infrastructure reconnue, accueille des adultes autistes, dont son fils Gorki, qu’elle élève seule. Mais des soucis de santé et la fermeture imminente du lieu obligent Paola, âgée de 72 ans, à s’interroger sur l’avenir de Gorki, sur la pérennité de ses utopies politiques, sur les questions d’héritage et de transmission. Elle souhaite que sa fille Lilith prenne en charge Gorki, mais cette dernière refuse de se plier à un choix de vie qui n’est pas le sien.  Quel est l’avenir de ce lieu, de Gorki ? Les choix qui ont été possibles, ne nourris pas des idéaux politiques, le sont-ils encore à l’heure actuelle ? Comment transmettre un héritage que personne ne veut ?