Benoît Maire

Né en 1978 à Pessac (France), Benoît Maire est plasticien.

Après des études de philosophie, Benoît Maire obtient son diplôme national supérieur d’expression plastique à la Villa Arson de Nice avant d’effectuer une résidence de recherche au Pavillon du Palais de Tokyo. Utilisant la philosophie, des textes historiques et des références artistiques comme point de départ, Benoît Maire développe une pratique polymorphe qui se déploie aussi sous la forme de conférences, publications et commissariat d’expositions. Il nourrit sa réflexion sur la théorie et sa concrétisation au travers d’objets et de textes en collaborant régulièrement avec des artistes comme Étienne Chambaud, Alex Cecchetti ou encore Falke Pisano.

Le projet de recherche qu’il mène à la Villa Médicis s’intitule « La main en peinture et le papier imprimé ». Son projet consiste à produire un ensemble de travaux dans différents médiums (photographies, peintures, textes, sculptures) qui formeront une investigation du passage de la main iconique du primitivisme italien à la main charnelle de la Renaissance. L’hypothèse étudiée consiste à avancer que la naissance de l’imprimerie à la fin du XV^e siècle contribue à reformuler les peintures de mains qui perdent leur pouvoir de désignation conceptuelle (déictique) et acquièrent un poids affectif plus réaliste. Le travail de Benoît Maire se loge dans cette tension où la main se cherche entre deux régimes sensibles.

Dans le cadre du projet TextWork de la Fondation Pernod Ricard et l’Académie de France à Rome – Villa Médicis, Benoît Maire a échangé avec l’autrice Caterina Riva pour un projet de commande de texte d’auteur visant à explorer le travail d’un artiste contemporain en résidence à Rome. Cette collaboration a donné lieu à la publication du texte monographique et à une rencontre ouverte au public avec l’artiste et l’autrice.

La Lampe Médicis

Pendant son année de résidence en tant que pensionnaire de la Villa Médicis en 2021-2022, l’artiste Benoît Maire a conçu une série d’éléments de mobilier en métal inspirés de la Villa Médicis, renouvelant ainsi le langage épuré du mobilier déjà existant créé par Balthus dans les années 60 et par Richard Peduzzi au début des années 2000.

La “Lampe Médicis” de Benoît Maire a été réalisée à partir d’une réduction à l’échelle du bâtiment principal de la Villa Médicis, reconnaissable aussi par le lion sculpté caractéristique de la Loggia située sous la façade du bâtiment.

À l’issue de son année de résidence, l’artiste a fait don de la lampe à la Villa Médicis : elle est désormais exposée dans la Chambre des oiseaux, l’ancien cabinet privé de Ferdinand de Médicis niché au cœur des jardins, qui peut se visiter toute l’année dans le cadre des visites guidées de la Villa Médicis.

La structure ouverte et aérée de la lampe fait écho à la pergola peinte sur la voute de la pièce qui, dans un jeu entre intérieur et extérieur, dévoile des animaux et des végétaux autrefois collectionnés par le cardinal Ferdinand de Médicis.

Portrait de Benoît Maire © Daniele Molajoli
Photo « Lampe Médicis » © Académie de France à Rome