Winterreise de Franz Schubert

Vendredi 1er février, à 21h dans le Grand Salon de la Villa Médicis, le baryton Bruno Taddia et le pianiste Andrea Corazziari presenteront un des opéras les plus complexes, quoique fascinants, de la musique occidentale, à savoir le cycle des lieder Winterreise de Franz Schubert . Composé entre 1827 et 1828, cette oeuvre renferme en soi un univers musicale aux nuances infinies et un message d’impossibilité, de mal de vivre qui traverse les époques, que l’on pourrait représenter par le voyageur solitaire, protagoniste des 24 morceaux. Une musique nue et directe, où chaque accent, chaque respiration peuvent être un mouvement tellurique, un univers qui change en permanence de polarité. Une invitation au voyage qui amène inévitablement du paysage glacé à l’introspection sans pitié des inquiétudes de l’esprit humain.  » …Le lyrisme généreux de l’art schubertien se déroule sur un mystérieux tapis sonore aux motifs et aux subtilités les plus exquises ; telle une fontaine magique de laquelle coulerait une continuité d’émotions toujours aussi riches et profondes, la Magie c’est de réussir à se faire réflechir en elle-même notre intériorité psyhcique avec son flot d’états vécus, d’émotions et de sentiments en tous genres ; c’est faire miroiter en un état de béatitude esthétique notre âme dans sa plus fidèle transparence…  » Andrea Corazziari Né à Rome en 1975. Diplômé en piano et musique de chambre auprès du Conservatoire « S. Cecilia » de Rome, Andrea Corazziari s’est ensuite perfectionné au sein de l’académie internationale « Incontri col Maestro » d’Imola. Il s’est tout particulièrement dédié au répertoire soliste moderne et contemporain, il a obtenu de nombreuses reconnaissances internationales dans ce domaine et donne régulièrement des concerts en Italie et à l’étranger (il a joué notamment pour le festival « La Roque d’Anthéron », « Settembre Musica », « Romaeuropa », « Uneroherte Musik », dans des salles telles que la Salle Cortot de Paris, la Konzerthaus de Berlin, l’Auditorium de Milan, le théâtre de Maastricht, l’Académie de France à Rome et avec l’orchestre symphonique de Milan « G. Verdi). Il s’adonne avec passion à la divulgation musicale e à la didactique, tient régulièrement des masterclass et des séminaires, en particulier sur la musique pianistique contemporaine. Il a enregistré pour le label « Kha » un disco dédié à Musorgskij, et prépare un projet d’enregistrement des études pour piano de Ligeti à nos jours. Il vit à Paris depuis 2004 où il enseigne le piano et la musique de chambre au sein du conservatoire « Nadia et Lili Boulanger » Bruno Taddia Bruno Taddia, baryton, né à Pavie, commence sa formation musicale par l’étude du violon auprès du Professeur, Giulio Franzetti, et se diplômant au Conservatoire « N. Paganini » de Gênes. Il suit alors le cours de composition expérimentale au sein du Conservatoire « G. Verdi » de Milan, sous la direction du Maître Bruno Zanolini, et étudie le chant, avec Paolo Montarsolo. En 2001, il initie sa carrière de baryton, interprétant le rôle de Don Alvaro dans le Voyage à Reims de Rossini, production du Rossini Opera Festival, après avoir fréquenté l’Accademia Rossiniana. S’ensuite alors la collaboration avec de nombreux théâtres, en Italie et à l’étranger : le Teatro Carlo Felice de Gênes où il interprète le rôle de Dulcamara dans l’ Elixir d’amore de Donizetti, le Grand Teatre du Liceu de Barcelone avec le rôle de Don Pomponio dans la Gazzetta de Rossini, dirgés par Dario Fo, le Teatro dell’Opera de Rome avec le rôle de Don Bartolo dans le Barbier de Séville de Rossini et de Don Alfonso dans le Così fan tutte di Mozart, dirigés par Gianluigi Gelmetti. En 2006, il prend le rôle de Malatesta dans le Don Pasquale de Donizetti au Teatro D. Alighieri de Ravenne sous la direction de Riccardo Muti. Interprète, ensuite, le rôle de Taddeo dans L’Italienne à Alger de Rossini au Palm Beach Opera (USA). De retour au Rossini Opera Festival dans l’édition de 2007, interprète le rôle de Prosdocimo dans Le Turc en Italie di Rossini. Il incarne ensuite le rôle de Okçuoglu dans Teneke de Vacchi à la Scala de Milan, lors d’une création mondiale, dirigé Roberto Abbado avec la mise en scène d’Ermanno Olmi. Enfin, soulignons son intense activité de concerts dans le domaine de la musique vocale en tant que soliste dans le répertoire symphonique et de musique de chambre.

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