Rendez-vous aux jardins : La Villa Médicis et ses animaux | 7 – 9 juin

Modalités : horaires habituels de visites guidées

Depuis leur création au 16ème siècle, les jardins de la Villa Médicis ont accueilli les animaux les plus variés ; animaux plus ou moins visibles et plus ou moins utiles…

Ferdinand de Médicis, par gout mais peut-être aussi pour assoir toujours plus son influence et son pouvoir, fera venir, en même temps que les plantes, des animaux exotiques pour peupler son parc. La volière du Studiolo, peinte à fresque par Jacopo Zucchi, nous en révèle quelques uns : le singe, le dindon arrivé d’Amérique du nord avec le maïs, les perroquets et le paon « hôtes obligés des parcs et des jardins du Moyen Age et de la Renaissance », ainsi que toute une collection d’animaux albinos dont Ferdinand était passionné ; mais la volière est aussi peuplée d’une multitude d’animaux autochtones : un tourbillon d’insectes et d’oiseaux. Les archives témoignent également de la présence d’animaux exotiques : une collection de gallinacés côtoie des daims en liberté sur les parterres ou, encore plus extraordinaire, il est possible de croiser des lions et des tigres, des léopards et des chats sauvages.

 

Depuis cette époque les mœurs et les jardins ont évolué, mais la présence des animaux perdure.

Soucieux de conserver le patrimoine historique de ce lieu unique, mais également attentifs à préserver la biodiversité de ce poumon vert dans un milieu urbain toujours plus oppressant et agressif, l’AFR veille à maintenir l’insertion d’animaux dans le parc.

Nous pourrions distinguer les animaux historiques, avec l’insertion il y a quelques années des paons, des animaux plus récents, comme les perruches qui envahissent les parcs romains et dévastent nos cultures, en particulier celles de nos arbres fruitiers. Leur expansion est telle qu’aucun fruit ne leur résiste. Nous pouvons aussi observer des animaux plus discrets comme les écureuils qui timidement tentent de se réinstaller ou les couples de colvert qui viennent nicher chaque année dans le parc et dont l’apparition ponctuelle au printemps marque l’arrivée des beaux jours ; dans cette liste, nous ne devons pas oublier les chauves-souris, ferventes actrices de la biodiversité et qui ont été, il y a presque dix ans maintenant, chaleureusement invitées à s’installer dans nos jardins. En effet, une des premières actions en faveur de la biodiversité et contre les produits chimiques contre les moustiques, a été de disposer dans le parc 15 abris pour chauve-souris, dont l’action nocturne nous libère d’une partie des moustiques dont elles sont très friandes. L’une des conséquences, aussi immédiate qu’enthousiasmante, porteuse d’espoir pour l’environnement, a été le retour, les nuits d’été dans le Bosco, des lucioles, insectes extrêmement délicats et sensibles à tous produits chimiques et qui avaient totalement disparu.

 

Mais la Villa bénéficie aussi, grâce à sa politique en faveur de l’environnement, de la présence d’animaux presque invisibles mais ô combien utiles. Depuis plusieurs années, le traitement des haies vives des 16 carrés contre l’attaque d’insectes nuisibles, tel que la « psylla » du laurier, se fait à travers une lutte biologique biannuelle, avec des lancements d’insectes antagonistes, comme les coccinelles par exemple, qui se délectent de ces présences néfastes.

Enfin, la plantation de près fleuris dans le parc a été un vrai attrait pour les insectes utiles et pollinisateurs tels que les papillons, les abeilles ou encore les syrphes. Depuis, la production de nos arbres fruitiers n’a jamais été aussi riche…. à la grande joie des perruches ….et la boucle est bouclée !

 

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