Récital de musique baroque : Bernarda Fink, Giorgio Paronuzzi Et Emilia Gliozzi

Palazzi aperti Après la pause estivale, deux concerts extraordinaires ouvriront la saison musicale de l’Académie de France à Rome. Jeudi 27 septembre à la Villa Médicis , la mezzo Guillemette Laurens , accompagnée par la claveciniste Mirella Giardelli , donnera des oeuvres romaines rares de la première moitié du XVIIe siècle. Tandis que mardi 2 octobre au Palais Sacchetti , « Organiser des concerts des plus belles musiques romaines de leur âge d’or, le XVIIe siècle… Les faire résonner dans des palais qui ne sont pas ou peu accessibles au public romain, voici l’ambition des projets musicaux de la Villa Médicis, dont les deux récitals de cette année sont des avant-premières » . Jean-Michel Damian ( commissaire de la manifestation et journaliste de Radio France ) Mardi 2 octobre 2007 – 20h00: Palazzo Ricci-Sacchetti Bernarda Fink, mezzo Giorgio Paronuzzi, claveciniste Emilia Ghiozzi, violoncelliste Programme : Giulio Caccini (1604 – 1618) « Vedrò il mio Sole » Giulio Caccini  » Amarilli mia bella » Girolamo Frescobaldi (1583-1643) « La Tromboncina », canzona per violoncello e b.c. Sigismondo D’India (c. 1582 – 1629) « Voi, che ascoltate » Girolamo Frescobaldi « La Superba », canzona per violoncello e b.c. Girolamo Frescobaldi « Così mi disprezzate » Girolamo Frescobaldi Toccata per clavicembalo solo Claudio Monteverdi (1567 – 1643) « Lamento d’Ariana » Claudio Monteverdi  » Quel sguardo sdegnosetto » Francesco Germiniani (1687 – 1762) Sonata n.3 per violoncello e b.c. Georg Friedrich Haendel (1685 – 1759) « Lucrezia » cantata per mezzosoprano e b.c. De la Via Giulia au Viale Trinità dei Monti, le Cardinal Ricci de Montepulciano. Le propriétaire qui a donné au Palais Sacchetti son apparence actuelle est le cardinal Giovanni Ricci de Montepulciano qui y résida de 1552 à 1564 ; le marquant, outre de sa pâte, il y laissa son nom : le Palais du 66 Via Giulia s’appelle effectivement « Palais Ricci Sacchetti ». En 1552, le cardinal Giovanni Ricci de Montepulciano acheta à Orazio Da Sangallo le palais que son père, Antonio Da Sangallo, avait fait construire pour lui Via Giulia. Confiant à son architecte de prédilection, Nanni di Baccio Bigio, la réalisation des travaux et à Francesco Salviati la peinture des fresques de la Salle des Mappemondes, il transforme le palais existant en une demeure digne de ses ambitions politiques. C’est dans cette optique qu’en 1564 il acquiert la Vigne Crescenzi sur le Pincio, aux côtés de la Trinité des Monts pour s’y installer après de longs voyages à l’étranger en tant que diplomate et pour se placer face à l’objet de sa convoitise, la basilique Saint-Pierre. Il appelle de nouveau Nanni di Baccio Bigio pour les travaux. Comme pour le palais de la Via Giulia, les mots d’ordre sont magnificence et grandiloquence. L’emplacement est idéal, et le message subliminal : tout Rome est à portée de sa vue, et tout Rome jouit du spectacle de ce palais ; surplomber Rome, c’est surplomber le monde… Les concerts du 27 septembre et du 2 octobre seront pour le public l’occasion de découvrir, de manière insolite et privilégiée – de par l’ouverture exceptionnelle du Palais Ricci Sacchetti et par le caractère intimiste du récital – le lien qui unit ces deux palais.

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