Deux maîtres en regard : Antonioni / Bergman

Troisième édition La disparition de Michelangelo Antonioni, juste après celle d’Ingmar Bergman, fait ressurgir une parenté fascinante entre leurs oeuvres. Sans cesse comparés pour la similitude de leurs thématiques malgré la différence formelle de leurs films, ce qui étonne dans leur parcours est cette volonté farouche de bouleverser les structures narratives classiques, en réconciliant l’expérimentation plastique, la recherche d’un langage personnel et une écriture unique. Pour les deux cinéastes, la noirceur de la vision des rapports humains, la prédilection pour les personnages féminins, le dépassement des interdits sociaux ou religieux, le sentiment d’éloignement entre les êtres, participent de ce trouble singulier qui vous saisit face à leurs films. Cette impression d’assister à un évidement de la matière, alors que chaque séquence fait montre d’une densité stupéfiante, d’être témoin de cette terrible bataille entre les sentiments des personnages et leur détachement apparent. Impressionnent le minimalisme et l’art d’aller à l’essentiel. Ensemble ils ont posé les fondements du cinéma moderne. Vittoria Matarrese Mercredi 1er octobre 20h : «Les Fraises sauvages» (Bergman, 1957, 91′) 22h : «Le Cri» (Antonioni, 1957, 116′) Jeudi 2 octobre 20h : «A travers le miroir» (Bergman, 1961, 92′) 22h : «L’Avventura» (Antonioni, 1960, 140′) Vendredi 3 octobre 20h : «Les Communiants» (Bergman, 1962, 81′) 22h : «La Nuit» (Antonioni, 1961, 122′) Samedi 4 octobre 20h : «Persona» (Bergman, 1966, 86′) 22h : «Blow-Up» (Antonioni, 1966, 112′) Dimanche 5 octobre 20h : «Cris et chuchotements» (Bergman, 1972, 91′) 22h : «Le Désert rouge» (Antonioni, 1964, 120′) Lundi 6 octobre 20h : «Le Silence» (Bergman, 1963, 95′) 22h : «L’Eclipse» (Antonioni, 1962, 125′) Mardi 7 octobre 20h : «Après la répétition» (Bergman, 1984, 70′) 22h : «Identification d’une femme» (Antonioni, 1982, 128′)

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