Disparition d’Emmanuel Hocquard

Refusant toute mélancolie, l’écrivain, poète et traducteur né d’excellente humeur en avril 1940 s’est éteint dimanche à l’âge de 78 ans.

Il fut pensionnaire de l’Académie de France à Rome-Villa Médicis de 1986 à 1988.

En guise d’hommage, nous publions quelques extraits de l' »Annuaire des pensionnaires 86/87″ et du livre  » Le modèle et son peintre », un ensemble de textes tiré d’une conversation avec le peintre Alexandre Delay, également pensionnaire à l’époque.
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« Évidemment, pour de la critique d’art, ce n’est sans doute pas ce qu’on pourrait appeler de la critique-critique. J’espère que, même si c’est raté, c’est raté avec un peu de virtuosité, un peu d’intelligence.

(E.H. in Le modèle et son peintre.) »

« – Je vis actuellement au sommet de cette tour, dans cet appartement peint en blanc, très ensoleillé. J’ai Rome à mes pieds et le ciel devant moi. Suivant les conseils de Raymond Chandler, je passe le plus clair de mon temps à regarder par la fenêtre, dans l’espoir de parvenir à voir quelque chose d’autre que ce que j’ai appris à voir. »

« – Au fil des ans, j’ai changé d’avis sur bien des sujets, mais je demeure convaincu que l’écriture (particulièrement la poésie) est, avant tout, une affaire d’organisation logique de la pensée ». Et qu’à ce titre elle n’a, au fond, pas plus à voir avec la littérature qu’avec n’importe quel autre secteur d’activité où l’intelligence est aux prises avec le langage»

(Annuaire des pensionnaires 86/87)

© Photo prise par déclenchement automatique

de gauche à droite:
– Florence Valay
– Emmanuel Hocquard
– Alexandre Delay et
– Olivier Cadiot
à la Villa Médicis, le 1er juillet 1987