Cette cabane performée se structure autour d’une grande table positionnée dans le carré des vestiges des jardins de la Villa Médicis, qui sert de lieu collectif et de point de rassemblement pour les initiés, les invités et le public. Cette table est un lieu, un moment où la valeur collective de l’être-ensemble est sublimée. On y mange le matin à la fraîche, on s’y abrite sous les arbres le midi, puis on s’y rejoint le soir pour un banquet festif.
Faite de matériaux récupérés et de modules préfabriqués, la table est l’élément fixe autour duquel viennent flotter des objets qui se déploient au fil de la journée. Associée à une temporalité plus courte et dramaturgique que sont la dispersion et la performance scénique de ces objets, elle s’efface au profit de ce qui s’y déroule dessus et autour.
Les objets cristallisent des actions précises comme une estrade pour prendre la parole, un pupitre d’où lire un texte, un banc pour s’asseoir et écouter, un mât et son drapeau pour rassembler ou un tissu tendu pour se protéger. Cette mise en scène de la construction même d’une cabane nomade, qui évolue entre déploiement et repli, en fait une performance plus qu’une architecture de refuge : c’est un refuge pour la pensée et l’expression.
Avec le soutien du ministère de la Culture et du groupe FBI.
À propos du Master en Arts Politiques (SPEAP) de Sciences Po
Le Master en Arts Politiques SPEAP est un master en un an de l’École d’Affaires Publiques de Sciences Po. Ce programme d’expérimentation en Arts Politiques a été fondé il y a plus de dix ans par le sociologue et philosophe Bruno Latour dans la droite ligne de sa pensée pluri- et trans-disciplinaire. Aujourd’hui intégré à l’École d’Affaires Publiques de Sciences Po, sous la direction scientifique de Frédérique Aït-Touati, le programme fait travailler ensemble des artistes et des chercheurs sur des projets concrets qui contribuent au débat public et à la recherche sur les modes de représentation des enjeux contemporains les plus vifs. La formation associe expérimentation de terrain et analyse théorique où les pratiques artistiques jouent, au même titre que les méthodes scientifiques, un rôle essentiel dans l’analyse conjointe de problèmes de société, avec un objectif : la prise d’une décision politique éclairée.
À propos du Studio « Place du Vivant » de l’École des Arts Décoratifs
Le Studio » Place du vivant » de l’Ecole des Arts Décoratifs mené par Patrick Laffont De Lojo porte une réflexion sur les arts d’habiter au temps du bouleversement écologique, en mettant à l’épreuve l’une des hypothèses centrales de la pensée écologique contemporaine – la Terre est une maison. Il vise à réfléchir sur la place du vivant et plus largement sur les formes et les conditions d’habitabilité à partir des espaces de l’art et de la culture, à commencer par l’Ecole des Arts Décoratifs elle-même comme terrain privilégié d’étude et d’action, dans ses espaces intérieurs comme extérieurs en considérant la place du « sauvage ». L’École des Arts Décoratifs est un lieu de foisonnement intellectuel, créatif et artistique depuis plus de 250 ans. Elle a pour vocation de former les futur·es artistes et designers à être les créateur·ices du décor contemporain et Les “transformateur·ices” du monde de demain.
Chaque année, plus de 800 créateur·ices dans 10 secteurs (Art- espace, Architecture Intérieure, Cinéma Animation, Design Graphique, Design Objet, Design Textile et Matière, Design Vêtement, Image Imprimée, Photo/Vidéo, Scénographie), s’attachent à créer l’environnement matériel, visuel et imaginaire de notre temps et à penser les mutations du paysage sociétal et artistique. Un modèle pédagogique unique, une large ouverture sur le monde et un pôle de recherche hors normes placent l’École des Arts Décoratifs dans le cercle restreint des grandes écoles d’art, de design et de mode.
L’École est un établissement public d’enseignement supérieur relevant du ministère de la Culture et partenaire de l’Université PSL (Paris Sciences & Lettres)