Pauline Lafille
Après avoir étudié dans sa thèse les représentations de bataille dans la peinture italienne du XVIe siècle, elle souhaite durant son séjour à la Villa Médicis envisager ces images de guerre comme autant de paysages sonores, tant le motif de la bataille suscite dans la musique et dans la poésie contemporaines une obsession auditive. Comme y invitait déjà Paul Claudel dans L’oeil écoute, il s’agit d’imaginer, contre l’adage antique qui définit la peinture comme « poésie muette », une sensibilité audio-visuelle aux images de la Renaissance, entre études culturelle du son, anthropologie de la guerre et théorie des arts de l’époque moderne. Son travail de recherche a bénéficié de bourses d’études de la Scuola Normale Superiore de Pise, de la Casa de Velázquez, de l’Ecole Française de Rome et de la Villa Médicis.