Théâtre à la Villa Médicis

Marivaux en pension à la Villa Médicis

Une ver­sion bi­lingue, en fran­çais et en ita­lien, du « Jeu de l’amour et du ha­sard » est don­née dans les jar­dins ro­mains de l’ins­ti­tu­tion.

Les ac­cents chauds d’une flûte tra­ver­sière s’élèvent du bos­quet et en­ve­loppent la Villa Mé­di­cis. La mu­si­cienne en robe XVIIIe tra­verse len­te­ment l’es­pla­nade, an­non­çant Le Jeu de l’amour et du ha­sard. Pen­dant dix soi­rées, Ma­ri­vaux en­chante un pu­blic ro­main en­thou­siaste. La Villa offre un décor gran­diose à cette co­mé­die de mœurs d’une grande per­ver­sité, in­ter­pré­tée avec fi­nesse, en fran­çais et en ita­lien, par sept ac­teurs et ac­trices des deux pays.

Le cadre exalte la mise en scène ori­gi­nale, clas­sique, conçue par Mu­riel Mayette-Holtz, di­rec­trice de l’ins­ti­tu­tion après avoir été pen­dant huit ans ad­mi­nis­tra­trice gé­né­rale de la Co­mé­die-Fran­çaise. Elle re­noue avec la tra­di­tion de Ma­ri­vaux, qui a conçu cette pièce en 1730 – la quin­zième de son ré­per­toire – , en la fai­sant jouer à Ver­sailles par la « Co­mé­die-Ita­lienne », sa troupe pré­fé­rée.

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