Hommage à Thelonious Monk

Enrico Pieranunzi Quintet Vingt-cinq ans après sa disparition, l’héritage artistique de Thelonious Monk reste l’un des plus originaux et fascinants que le jazz ait laissé.  » Monk jouait au piano comme s’il n’en avait jamais vu un auparavant « , a dit de lui l’écrivain anglais Geoff Dyer dans son livre Jazz impro . Un paradoxe plein de vérité, de par son approche à la musique faite d’innocence et de créativité, d’une immersion toujours entière dans un monde intérieur dont il tirait une mystérieuse force. Des chefs-d’oeuvre tels que « Round Midnight », « Monk’s Mood » ou « Pannonica » sont le fruit de cette extraordinaire créativité. C’est à cette dernière, au monde musical d’un géant de l’histoire du jazz que les musiciens de ce concert veulent rendre un hommage juste et affectueux. Avec Emanuele Cisi – saxo tenore; Rosario Giuliani – saxo alto; Enrico Pieranunzi – piano; Luca Bulgarelli – contrebasse; Fabrizio Sferra – batterie. Enrico Pieranunzi , piano Né à Rome en 1949, Enrico Pieranunzi fait partie des protagonistes les plus connus et appréciés de la scène internationale du jazz. Pianiste, compositeur, arrangeur, il a enregistré plus de soixante CD à son nom, du piano solo au trio, du duo au quintette. Il a collaboré, en concert comme en studio d’enregistrement, avec Chet Baker, Lee Konitz, Marc Johnson, Joey Baron, Paul Motian, Charlie Haden, Chris Potter, donnant des représentations dans les festivals internationaux les plus importants, de Montréal à Copenhague, de Berline à Madrid et à Jérusalem. Il a été élu meilleur musicien italien en 1989 et en 2003 par le référendum « Top Jazz », réalisé tous les ans par la revue « Musica Jazz ». Il a également remporté le « Django d’Or » en 1997 comme meilleur musicien européen, reconnaissance qui a été confirmée en 2005 par le Guinness Festival de Cork en Irlande. Il a joué dans les plus importants festivals européens, et à de nombreuses reprises aux Etats-Unis. En 2004, il a effectué, en trio avec Marc Johnson et Joey Baron, une tournée au Japon qui a donné lieu au CD « Live in Japan » (CamJazz), dont la parution en Italie est imminente. Le célèbre écrivain et journaliste nord-américain Nat Hentoff a écrit à son sujet : « Pieranunzi est un pianiste au lyrisme intense, capable d’exprimer une succession d’idées et de dessiner des lignes définies par une grande clarté et une logique intérieure ; il est capable de swinguer avec énergie et fraîcheur sans jamais perdre pour autant sa capacité poétique. Sa musique chante ». Ray Spencer, dans le « Jazz Journal », a écrit sur son jeu que « Enrico Pieranunzi insuffle une nouvelle sève au jazz contemporain » et Josef Woodard, dans un article qui lui est consacré, publié dans « Jazz Times » en février 2000, a résumé en ces termes ses qualités :  » remember the name, get lost in the music  » (rappelez-vous son nom et oubliez-vous dans sa musique). Emanuele Cisi, saxo tenore À 40 ans à peine, Emanuele Cisi est l’un des musciens les plus appréciés de la nouvelle scène européenne. Il a enregistré six CD à son nom et des dizaines en tant que co-dirigeant ou accompagnateur dans de nombreux pays européens, pour des labels italiens et étrangers (dont Blue Note, Universal) ; il a joué dans des concerts et des enregistrements radio-télévisuels en Europe, Etats-Unis, Chine, Océanie, collaborant avec les plus importants musiciens de la scène mondiale, tel Clark Terry, Jimmy Cobb, Billy Cobham, Nat Adderley, Aldo Romano, Daniel Humair, Enrico Rava, Paolo Fresu, Sting, …. Depuis plusieurs années, son activité s’est intensifiée en France où il a enregistré un disque à son nom dans lequel il a mis son son au service du nouveau projet d’Aldo Romano, « Because of Bechet ». Rosario Giuliani , saxo alto À 8 ans, il découvre la musique du saxophoniste américain Charlie Parker et décide de compléter ses études classiques au Conservatoire de Musique « L. Refice » de Frosinone, obtenant alors les notes maximales. Depuis, Rosario Giuliani est considéré comme l’un des meilleurs saxophonistes d’alto en Europe et dans le monde. Il a joué avec les musiciens italiens et internationaux les plus reconnus, dans les plus grands festivals. Il a reçu le prix « Massimo Urbani » en 1996, l’ « European Jazz Contest » en 1997 en Belgique en tant que meilleur soliste et meilleur groupe, et enfin, en 2000, il s’est vu attribuer le prestigieux « Top Jazz » dans la catégorie « Nouveaux talents » de la revue « Musica Jazz ». Il a à son actif de nombreux enregistrements de bandes originales, aux côtés de compositeurs tels que Ennio Morricone, Luiz Bacalov, Armando Trovaioli, Gianni Ferrio, Manuel De Sica, Nicola Piovani et Riz Ortolani. Depuis 2000, il est en contrat avec l’importante maison de disque française « Dreyfus ». Luca Bulgarelli, contrebasse Il passe son diplôme en contrebasse au Conservatoire de Campobasso et se perfectionne dans les séminaires du Sienajazz où il décroche une bourse d’étude. Il a joué dans de nombreux concerts lors de plus importants festivals de jazz italiens et européens : Pérouse, Pescara, Fano, Berlin, Monaco, Hambourg, Leipzig. Il est considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs jeunes contrebassistes ; il se sert également d’une basse électrique et est très intéressé par les instruments digitaux. Doté d’une haute maîtrise technique et d’une riche sensibilité expressive, originaire des Abruzzes mais vivant depuis longtemps à Rome, il apparaît comme un musicien éclectique qui n’hésite pas à s’investir dans de nouveaux projets, tel le quintette de Roberto Gatto, la band de Sergio Cammariere, aux côtés d’Ada Montellanico et d’Enrico Pieranunzi. Il est le leader d’un quatuor (composé de lui à la trompette, Gianluca Petrella au trombone et du touche-à-tout M. Fabietto sur les appareils électroniques) et poursuit des activités didactiques à l’Université de la Musique de Rome. Fabrizio Sferra, batterie Né à Rome le 9 novembre 1959. En 1979, il entame son activité professionnelle avec le West Trio, en compagnie de son frère Aldo Sferra. Il s’affirme peu à peu sur la scène du jazz aux côtés de prestigieux musiciens italiens et étrangers, tels Chet Baker, Lee Konitz, Johnny Griffin, Toots Thielemans, Joe Pass, Kenny Wheeler, Mal Waldron, Massimo Urbani, Giovanni Tommaso, Franco D’Andrea, Rita Marcotulli, Antonello Salis. De 1983 a 1992, il fait partie, avec Enzo Pietropaoli, du « Space Jazz Trio » d’Enrico Pieranunzi, trio qui est placé au 1 er rang par le référendum ouvert par la revue « Musica Jazz » en 1988, dans la catégorie « Meilleur groupe italien ». On ne peut, en outre, ne pas citer les « Doctor 3 », projet fondé il y a maintenant presque 10 ans, et sa collaboration avec le pianiste Stefano Battaglia. Il a donné des concerts en Allemagne, France, Danemark, Hollande, Etats-Unis, Inde, Singapour et en Chine et réalisé une trentaine d’enregistrements avec des musiciens de toutes les nationalités. Il poursuit des activités didactiques à l’Université de la Musique de Rome, et l’« Académie Romaine de Musique ».