Studiolo 11

De l’exercice au jeu, et du jeu au détournement, il n’y a qu’un pas. La copie, si elle est exercée dans un but comique ou satirique peut aussi conduire au pastiche ou à la parodie. Les contrefaçons et forgeries cherchent, quant à elles, à passer pour originales et falsifient souvent style et signature. Comment la tradition artistique a-t-elle peu à peu fixé les règles de l’authenticité? Quels rapports ont entretenu les notions d’authenticité et d’originalité au cours de l’histoire? À quel moment l’art de faire illusion est-il devenu imposture? Si la question du faux dans l’art peut conduire à étudier le marché de l’art et les questions légales impliquées, à relater la biographie d’un faussaire, d’un expert, ou encore à reconstruire l’histoire d’un faux célèbre, l’ambition du dossier de Studiolo 11 est d’ouvrir le débat autour de notions essentielles à l’historiographie de l’histoire de l’art et à la définition de l’oeuvre d’art, autant du point de vue de la création que de ceux de la réception ou de l’attribution. Espace ouvert aux recherches les plus actuelles qui occupent l’histoire de l’art, Studiolo privilégie les travaux consacrés aux échanges, aux transferts, aux jeux d’influences qui se sont produits dans le domaine des arts entre l’Italie et les autres nations, la France en premier lieu, de la Renaissance à nos jours. La publication de textes en quatre langues (français, italien, anglais et allemand) et le choix des auteurs, venus de tous les horizons – chercheurs, universitaires, professeurs des écoles d’art, conservateurs, critiques d’art, commissaires indépendants – reflètent une forte volonté de croiser les approches et les méthodes. Chaque livraison, annuelle, comporte un dossier, des varia, une rubrique débats et des informations. Le dossier thématique renouvelle chaque année les problématiques chères à la rédaction. Dans champ libre , Studiolo donne la parole et ouvre ses pages aux pensionnaires artistes de l’Académie de France à Rome – Villa Médicis. Ils sont invités, dans chaque numéro, à proposer leur propre interprétation du dossier thématique. La revue se fait ainsi l’écho de cette singulière alchimie propre à la Villa Médicis, où création contemporaine et histoire de l’art se nourrissent l’une l’autre. La section varia permet de publier des recherches de tous types en rapport avec la perspective fondatrice de la revue. Les débats proposent des chroniques sur l’actualité de la recherche en histoire de l’art – expositions, colloques, séminaires, bases de données, ouvrages, articles. Dans sa rubrique informations , Studiolo fait un état des lieux de la recherche francoitalienne en histoire de l’art et plus particulièrement de celle conduite à l’Académie de France. Les chantiers de restauration menés à la Villa Médicis y sont régulièrement présentés et analysés dans le cadre de cas d’études proposant, en corollaire, une réflexion autour des méthodologies de gestion du patrimoine et de muséographie.

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