Atelier de recherche d’Amélie Bernazzani

Scrivere una storia dei bassifondi” Nell’ambito del Atelier di ricerca dell’Accademia di Francia a Roma – Villa Medici , Amélie Bernazzani , borsista in storia dell’arte, invita Dominique Kalifa, storico francese specializzato nella storia del crimine e delle sue rappresentazioni. « Gueux, mendiants, misérables, prostituées, criminels, aliénés, détenus, bagnards, peuplent de leur figures hideuses, pour partie réelles et pour partie fantasmées, l’envers et les dessous de notre société. Ils en sont “le repoussoir”, la “part maudite”, mais aussi l’une des lignes de fuite symbolique et sociale. Car ils disent des réalités – la pauvreté, le crime, les transgressions –, ces “bas-fonds” constituent aussi un imaginaire qui traduit tout autant nos inquiétudes et nos anxiétés que certains de nos désirs (…). Les bas-fonds naissent dans l’Europe bouleversée du XIXe siècle, mais empruntent à une tradition où se mêlent les figures bibliques, Sodome et Babylone, les mauvais pauvres de la tradition chrétienne et la cour des Miracles. Des “mystères” de Paris à l’underworld victorien, des bas quartiers de New-York aux trottoirs de Buenos Aires, Dominique Kalifa décrypte la fabrique d’un regard qui n’a cessé de nous fasciner. Ces histoires qui hantent nos consciences ont-t-elles pris fin aujourd’hui ? Les contextes ont changé, mais les débats sur l’underclass, les images du cinéma contemporain ou la culture streampunk montrent que l’ombre des basfonds rôdent toujours autour de nous ». Cette quatrième de couverture du livre de Dominique Kalifa paru aux éditions du Seuil en 2013 (Les Bas-fonds. Histoire d’un imaginaire) est éloquente. Cependant, à la demande d’Amélie Bernazzani, l’historien ne fera pas une présentation de son livre. À travers une analyse précise des sources (historiques, textuelles et iconographiques), il l’aidera à déterminer si le terme « bas-fonds » est adapté aux siècles antérieurs. Peut-on en effet considérer que les crimes et autres méfaits rapportés dans les « canards sanglants » français (les chroniques noires italiennes) appartiennent, dès les XVIe et XVIIe siècles, à cet « imaginaire des bas-fonds » ? Faut-il faire une différence – et de quel ordre – entre les autres sources historiques et les « canards sanglants » qui, en prétendant informer, se jouent de la frontière qui existe dans l’éthique journalistique entre la fiction et la réalité ? De nos jours, les plasticiens et les écrivains de l’Académie de France à Rome, dont les sujets sont parfois étroitement liés aux marginaux de notre société, travaillent-ils encore à cet imaginaire ? Ingresso libero. Incontro in lingua francese. Prochaine séance : vendredi 23 mai 2014 , Assaf Shoshan , pensionnaire photographe, invite Quentin Bajac , conservateur chargé de la photographie au MoMA de New York et historien de l’art spécialisé dans l’histoire de la photographie. /CropUp/305x229P/media/1782837/kharbine_kh37312.jpg

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